Les gagne-petit enrichissent les gros
Les principaux bénéficiaires sont le Mexique (13,2 milliards) et le Brésil (5,2 milliards). La BID estime que le chiffre de 38 milliards est probablement une sous-estimation des sommes réelles, certains experts parlent de 150 milliards. Néanmoins, la somme de 38 milliards dépasse celle des investissements directs et de laide publique au développement dans les pays récipiendaires. La difficulté détablir des données précises repose sur le recours par un grand nombre de travailleurs à des réseaux de transfert informels pour réaliser des économies.
La BID observe toutefois que sur des transferts de 38 milliards, six milliards (22,8 %) ont été versés à titre de frais de transfert à des institutions financières et des banques. Le chiffre se passe de commentaire.
Par ailleurs, lanalyste des affaires latino-américaines du Miami Herald, Andres Oppenheimer, traite de la question de ces transferts sous un autre angle : la récupération politique.
Au Salvador se tenaient des élections il y a une dizaine de jours. On prévoyait une chaude lutte entre la gauche (Front national de Libération Farabundo Marti) représentée par Shafick Handal et la droite (ARENA, souvenez-vous de Roberto dAubuisson) avec à sa tête Tony Saca. Quelques jours avant le vote, lARENA a lancé une campagne publicitaire télévisée dont lessentiel du message était : lélection dun gouvernement de gauche nuira aux relations du Salvador avec les États-Unis; les travailleurs salvadoriens seront expulsés; il ny aura donc plus de transferts dargent vers le Salvador. On parle ici dune somme annuelle de 2,2 milliards. Le résultat est probant, le coude à coude entre les deux partis sest transformé en une victoire de lARENA qui a recueilli 58 % des voix exprimées.
Résumons-nous. Des millions de travailleurs immigrants, souvent sans papiers, triment dur dans des économies prospères en occupant des emplois dont personne ne veut. De leurs maigres salaires, ils parviennent à envoyer à leurs familles et proches dans leurs pays dorigine au moins 38 milliards de dollars par année. Nos banques prélèvent en frais de services 22,8 % de cet argent durement gagné. En Amérique latine ce phénomène des transferts sert de levier politique à des partis de droite dont les programmes ne contiennent aucune mesure sociale et qui prônent lultra-libéralisme.
Et ensuite, on se demande pourquoi...
Ajout, 12h45.
Sur le thème des transferts au Salvador, le vénézuélien Henry Nava, directeur national du syndicat national des travailleurs, et observateur lors des élections au Salvador. «But the principal terror is based on the theme of remittances and repatriation for Salvadorians. Remittances are the money that Salvadorians who live outside send to their families and, to explain, this small country maintains itself with these remittances because neo-liberalism has failed so much that it hasn't even been able to develop an economic system in which the country can sustain itself with its own income. Then imagine a campaign for more than two months, everyday, if the FMLN win the elections you won't have access to your remittance, vote for a secure country.»
Et toujours de la BBC, mais cette fois sur limportance des transferts pour le Mexique : «Remittances from Mexicans in the US have become one of Mexico's most important sources of income, second only to oil and surpassing the traditional tourism industry. According to Roberto Suro, director of the Pew Hispanic Center in Washington "remittances have probably benefited Mexico more than Nafta" (the North American Free Trade Agreement between Canada, the US and Mexico).»
En octobre dernier, l
Luniversitaire, pour sa part, aimerait quon prenne le temps de réfléchir à toute la question des oeuvres dites culturelles. Lawrence Lessig vient de publier un livre,
Selon la marque, les appareils-photo numériques enregistrent les images en ajoutant à un numéro séquentiel un préfixe; DSCN pour Nikon, DSCF pour certains modèle Fuji, IMGP pour la Pentax Optio, DC pour certains modèles Kodak et Minolta, etc. Par exemple, cette photo du chanteur sénégalais Zale Seck, prise au festival
Le blogue du philosophe, penseur et linguiste Noam Chomsky,
Un événement qui, pour certaines raisons personnelles, a retenu mon attention. La semaine dernière,
Samedi dernier, le
De phénomène marginal à tendance forte, il naura fallu que quelques années aux blogues pour sinscrire de manière distinctive dans lespace Internet. Mais comment la liberté dexpression et les impératifs juridiques propres à ce moyen de diffusion sont-ils perçus par les blogueurs? Cest ce qua cherché à savoir Fernanda Viégas. Pour ce faire elle a recueilli en ligne, du 14 au 21 janvier 2004, les réponses à un questionnaire de 480 blogueurs et blogueuses (326 des États-Unis, 148 de lextérieur des E.-U., et 12 dont lorigine nest pas précisée).
Lancement cette semaine du site Web référence 
«Le Conseil de sécurité a agi sur la base dune lettre de démission qui lui a été remis selon laquelle il transférait le pouvoir au Président du Conseil constitutionnel», a répondu hier Kofi Annan aux journalistes qui linterrogeaient sur les circonstances du départ de l'ancien Président de Haïti. Le Secrétaire général, qui sexprimait hier dans le cadre dune conférence de presse à la suite de ses entretiens avec le Premier Ministre du Canada, Paul Martin, a précisé que cétait sur cette base et «également en raison de la situation instable dans le pays» que le Conseil avait pris sa décision, a indiqué aujourdhui son porte-parole à New York.
Samedi, 28 février, devant le Complexe Guy-Favreau sur le boulevard René-Lévesque. Les nouvelles en provenance dHaïti sont mauvaises. Les «rebelles armés» menacent la capitale, l«opposition politique» réclame le départ du président, le chaos règne dans les rues. À Montréal, les opposants du président Aristide avaient prévu depuis une bonne semaine un rassemblement pour exiger son départ. Le Centre canadien détude et de coopération internationale (CECI) profite de loccasion pour lancer 


