Étude sur les blogues
Un des sites les plus populaires de la blogosphère ces jours-ci, au palmarès Blogdex, est celui des résultats dune étude sur les blogues réalisée par Fernanda Bertini Viégas du Sociable Media Group du M.I.T.De phénomène marginal à tendance forte, il naura fallu que quelques années aux blogues pour sinscrire de manière distinctive dans lespace Internet. Mais comment la liberté dexpression et les impératifs juridiques propres à ce moyen de diffusion sont-ils perçus par les blogueurs? Cest ce qua cherché à savoir Fernanda Viégas. Pour ce faire elle a recueilli en ligne, du 14 au 21 janvier 2004, les réponses à un questionnaire de 480 blogueurs et blogueuses (326 des États-Unis, 148 de lextérieur des E.-U., et 12 dont lorigine nest pas précisée).
Dabord, la grande majorité des blogueurs sidentifient soit nommément (55 %) ou plus discrètement par un prénom, un surnom ou autre signe distinctif qui leur est propre (20 %). Mais 36 % disent avoir eu des ennuis liés à quelque chose quils avaient publié, 34 % connaissent un blogueur qui a eu pour cette raison des problèmes avec des parents ou des proches, et 12 % qui ont eu des ennuis juridiques ou professionnels pour les mêmes motifs.
Les deux tiers des répondants disent ne jamais demander à des personnes quils connaissent la permission de les mentionner dans leurs écrits; 9 % affirment ne jamais parler dans leurs blogues de personnes quils connaissent.
Les blogues ont toutefois évolué vers une forme très personnelle décriture; 83 % des répondants les qualifient ainsi, alors que 20 % les décrivent comme étant principalement composés de liens vers dautres sites (le total supérieur à 100 % tient compte des réponses multiples à cette question).
Conclusion de Viégas : «Les blogueurs qui mont participé à cette étude ne sinquiètent pas de la nature quasi permanente de leurs écrits, un aspect important de la responsabilité, pas plus quils ne croient pouvoir faire lobjet de poursuites à cause de ce quils écrivent. Par contre, 75 % des répondants disent avoir dans le passé modifié certains de leurs textes. La plupart expliquent quil sagissait de fautes de frappe ou derreurs grammaticales, mais 35 % dentre eux ont dit avoir changé le contenu, estimant leurs propos trop personnels ou mesquins, ou pour retirer les références à de personnes quelle nommaient. Ces résultats ne sont pas sans révéler une certaine naïveté des blogueurs quant au caractère durable de ce quils écrivent, et au fonctionnement de lespace réseau où linformation est constamment mise en mémoire.»
Viégas fait évidemment référence ici aux moteurs de recherche qui conservent en mémoire la plupart des pages Web indexées. Par exemple, extrait des Fonctionnalités de Google : «Lorsque Google explore le Web, il crée une copie de chaque page examinée et la stocke dans une mémoire cache, ce qui permet de consulter cette copie à tout moment, et en particulier dans le cas où la page originale (ou Internet) serait inaccessible. Lorsque vous cliquez sur le lien Copie cachée dune page Web, Google affiche celle-ci dans létat où elle se trouvait lors de son indexation la plus récente.»
Pour Viégas, laccroissement du nombre de blogues et de leur auditoire, conjugués à la nature persistente de linformation diffusée établissant un lien de responsabilité juridique, pourrait éventuellement porter à controverse.
Dabord, la grande majorité des blogueurs sidentifient soit nommément (55 %) ou plus discrètement par un prénom, un surnom ou autre signe distinctif qui leur est propre (20 %). Mais 36 % disent avoir eu des ennuis liés à quelque chose quils avaient publié, 34 % connaissent un blogueur qui a eu pour cette raison des problèmes avec des parents ou des proches, et 12 % qui ont eu des ennuis juridiques ou professionnels pour les mêmes motifs.
Les deux tiers des répondants disent ne jamais demander à des personnes quils connaissent la permission de les mentionner dans leurs écrits; 9 % affirment ne jamais parler dans leurs blogues de personnes quils connaissent.
Les blogues ont toutefois évolué vers une forme très personnelle décriture; 83 % des répondants les qualifient ainsi, alors que 20 % les décrivent comme étant principalement composés de liens vers dautres sites (le total supérieur à 100 % tient compte des réponses multiples à cette question).
Conclusion de Viégas : «Les blogueurs qui mont participé à cette étude ne sinquiètent pas de la nature quasi permanente de leurs écrits, un aspect important de la responsabilité, pas plus quils ne croient pouvoir faire lobjet de poursuites à cause de ce quils écrivent. Par contre, 75 % des répondants disent avoir dans le passé modifié certains de leurs textes. La plupart expliquent quil sagissait de fautes de frappe ou derreurs grammaticales, mais 35 % dentre eux ont dit avoir changé le contenu, estimant leurs propos trop personnels ou mesquins, ou pour retirer les références à de personnes quelle nommaient. Ces résultats ne sont pas sans révéler une certaine naïveté des blogueurs quant au caractère durable de ce quils écrivent, et au fonctionnement de lespace réseau où linformation est constamment mise en mémoire.»
Viégas fait évidemment référence ici aux moteurs de recherche qui conservent en mémoire la plupart des pages Web indexées. Par exemple, extrait des Fonctionnalités de Google : «Lorsque Google explore le Web, il crée une copie de chaque page examinée et la stocke dans une mémoire cache, ce qui permet de consulter cette copie à tout moment, et en particulier dans le cas où la page originale (ou Internet) serait inaccessible. Lorsque vous cliquez sur le lien Copie cachée dune page Web, Google affiche celle-ci dans létat où elle se trouvait lors de son indexation la plus récente.»
Pour Viégas, laccroissement du nombre de blogues et de leur auditoire, conjugués à la nature persistente de linformation diffusée établissant un lien de responsabilité juridique, pourrait éventuellement porter à controverse.
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