Haïti : Amnesty et Human Rights Watch dénoncent
Les organismes de défense des droits Amnesty International (AI) et Human Rights Watch (HRW) ont publié depuis quelques jours des rapports inquiétants sur la situation qui régne en Haïti.
Au terme dune mission denquête de quinze jours, Amnesty International a fait part de ses profondes préoccupations à légard de la sécurité de juges, procureurs du ministère public, enquêteurs, victimes, témoins et défenseurs des droits de la personne impliqués dans des poursuites relatives à des cas dabus antérieurs au départ du président Jean-Bertrand Aristide. Le rapport de mission dAI se montre critique à légard du nouveau gouvernement qui na aucune emprise sur le système de justice pénale, et sur les forces doccupation étasuniennes qui nont pu fournir aucun détail sur le contexte de détention dune quarantaine de personnes incarcérées depuis le changement de régime.
AI décrit un système de deux poids deux mesures : Louis Jodel Chamblain et Jean Pierre Baptiste (Jean Tatoune), par exemple, sont toujours en liberté, tout comme dautres individus cités dans un rapport précédent. Chamblain a déjà été reconnu coupable dexécution extra-judiciaire, et avec Jean Tatoune condamné aux travaux forcés à vie pour sa participation au massacre de Raboteau en 1996. Selon Amnesty, «En ne mettant aux arrêts que les partisans du parti Lavalas, le gouvernement ne communique pas le bon message. Les individus au sein des rebelles reconnus coupables de sérieuses violations des droits de la personne doivent aussi être arrêtés.»
Amnesty International a également reçu des rapports dassassinats et denlèvements de personnes appartenant aux organismes populaires pro-Aristide dans les quartiers pauvres de la capitale Port-au-Prince. Parmi ceux qui seraient responsables de ces actes de violence, on trouve des évadés de prison reconnus coupables de viols et autre crimes de droit commun. Ils travailleraient maintenant aux côtés de la Police nationale et de la force multinationale dintervention pour identifier les personnes associées au régime Lavalas.
Pour sa part, Human Rights Watch demande aux forces militaires étasuniennes en Haïti darrêter Louis Jodel Chamblain et Jean Pierre Baptiste et de les livrer à la justice. Dans un communiqué émis le 5 avril, la directrice adjointe de la section des Amériques de HRW, Joanne Mariner, a déclaré : «Le contraste entre lempressement du gouvernement haïtien à poursuivre danciens membres de léquipe Aristide et son indifférence à légard des abus de certains dirigeants rebelles ne pourrait pas être plus marqué.» HRW sétonne également que le premier ministre désigné, Gérard Latortue, ait partagé avec ces chefs rebelles la même tribune lors dune viste à la ville des Gonaïves en les qualifiant de «combattants pour la liberté».
Au terme dune mission denquête de quinze jours, Amnesty International a fait part de ses profondes préoccupations à légard de la sécurité de juges, procureurs du ministère public, enquêteurs, victimes, témoins et défenseurs des droits de la personne impliqués dans des poursuites relatives à des cas dabus antérieurs au départ du président Jean-Bertrand Aristide. Le rapport de mission dAI se montre critique à légard du nouveau gouvernement qui na aucune emprise sur le système de justice pénale, et sur les forces doccupation étasuniennes qui nont pu fournir aucun détail sur le contexte de détention dune quarantaine de personnes incarcérées depuis le changement de régime.
AI décrit un système de deux poids deux mesures : Louis Jodel Chamblain et Jean Pierre Baptiste (Jean Tatoune), par exemple, sont toujours en liberté, tout comme dautres individus cités dans un rapport précédent. Chamblain a déjà été reconnu coupable dexécution extra-judiciaire, et avec Jean Tatoune condamné aux travaux forcés à vie pour sa participation au massacre de Raboteau en 1996. Selon Amnesty, «En ne mettant aux arrêts que les partisans du parti Lavalas, le gouvernement ne communique pas le bon message. Les individus au sein des rebelles reconnus coupables de sérieuses violations des droits de la personne doivent aussi être arrêtés.»
Amnesty International a également reçu des rapports dassassinats et denlèvements de personnes appartenant aux organismes populaires pro-Aristide dans les quartiers pauvres de la capitale Port-au-Prince. Parmi ceux qui seraient responsables de ces actes de violence, on trouve des évadés de prison reconnus coupables de viols et autre crimes de droit commun. Ils travailleraient maintenant aux côtés de la Police nationale et de la force multinationale dintervention pour identifier les personnes associées au régime Lavalas.
Pour sa part, Human Rights Watch demande aux forces militaires étasuniennes en Haïti darrêter Louis Jodel Chamblain et Jean Pierre Baptiste et de les livrer à la justice. Dans un communiqué émis le 5 avril, la directrice adjointe de la section des Amériques de HRW, Joanne Mariner, a déclaré : «Le contraste entre lempressement du gouvernement haïtien à poursuivre danciens membres de léquipe Aristide et son indifférence à légard des abus de certains dirigeants rebelles ne pourrait pas être plus marqué.» HRW sétonne également que le premier ministre désigné, Gérard Latortue, ait partagé avec ces chefs rebelles la même tribune lors dune viste à la ville des Gonaïves en les qualifiant de «combattants pour la liberté».
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