Bush était-il branché (prise 3)

Le 30 octobre, je revenais sur le sujet qui continuait à susciter l’intérêt des médias en ligne et des blogueurs, mais non celui des médias traditionnels ni celui des organisateurs du clan Kerry, et je m'interrogeais sur ces raisons : «La première est attibuable à la "blogophobie" dont font preuve les médias qui, dès le début, on traité l’affaire comme une de ces "rumeurs qui circulent sur Internet". Peu importe le nombre de spécialistes de haut niveau qui se sont prononcés sur la possibilité, même légitime, que Bush ait porté un dispositif de communication quelconque, rien n’y a fait, la blogophobie l’a emporté. On s’explique moins la seconde hésitation, celle du clan Kerry. Dans une campagne où on a utilisé les anciens emplois de la première dame comme argument, où l’électorat des chasseurs a été courtisé au prix de quelques oies sauvages, et on en passe, l’affaire du dispositif d’écoute n’aurait-il pas eu meilleure résonnance?»
L’organisme Faireness in Media Reporting (FAIR), dans l’édition de janvier/février de son magazine Extra!, apporte un nouvel éclaire sur l’affaire. Le journaliste Dave Lindorff y publie un article (The Emperor's New Hump) dans lequel il affirme témoignages à l'appui que le New York Times avait affecté trois journalistes (William Broad, Andrew Revkin et John Schwartz) pour enquêter sur les allégations de «branchement», y compris celles formulées par un spécialiste en imagerie de la NASA, Robert Nelson, et que l’article devait être publié le 25 octobre. Cependant, la publication a été retardée, puis la direction de la rédaction du NYT a écarté la possibilité de publier l’article car on était trop près du jour de l’élection.
Autrement dit, dans les mots de Lindorff, «Le New York Times a sabordé un article qui aurait pu changer l’issue de l’élection parce que, justement, il aurait pu changer l’issue de l’élection.»
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