Des appuis aux blogueurs justiciables
Le 23 novembre dernier, le site/blogue AppleInsider publie un article dévoilant les détails techniques dune nouvelle interface audio pour les utilisateurs de GarageBand (système de traitement de musique), et dont le nom de code serait Q97 ou Asteroid. Le produit est encore en développement, selon le magazine spécialisé dans la technologie Apple, et sera lancé en janvier à loccasion de la foire MacWorld, mais on propose même aux lecteurs une représentation graphique de linterface, ses modes de connexion, les plate-formes compatibles, le volume dunités produites envisagé, le fabricant sous-traitant, le prix de détail suggéré, etc. Bref, AppleInsider donne le topo complet sur un produit qui nest pas encore sur le marché.
Linformation publiée est attribuée à des personnes proches de Apple, manifestement des «insiders». Le site/blogue PowerPage publie également un article sur Asteroid (retiré du son site depuis).
Le 13 décembre, devant un tribunal californien, Apple obtient la permission démettre des subpoenas à lendroit de AppleInsider et de PowerPage pour quils divulguent lidentité des sources de la fuite. Le 4 janvier, Apple obtient également la permission dexiger du site ThinkSecret quil dévoile aussi le nom de ses sources pour un article qui publiait des détails du nouveau Mac écono avant même son lancement.
Le 10 janvier, la Electronic Frontier Foundation (EFF) se porte à la défense des intimés pour «protéger leur droit à tenir confidentielle lidentité des personnes qui lui ont communiqué linformation.» Voir sur le site de lEFF les documents afférents à la cause. Pour lEFF, les blogueurs et éditeurs de sites Web jouissent des mêmes droits que les journalistes en vertu des lois et de la Constitution des États-Unis, nommément de pouvoir garantir la confidentialité à leurs sources.
Selon ThinkSecret, linterface na pas été dévoilée lors de la foire MacWorld en raison du tapage médiatique et des actions juridiques qui entourent laffaire des fuites.
Dans les documents présentés devant le tribunal californien, Apple dit ne pas vouloir sen prendre aux garanties constitutionnelles de libre expression, mais affirme que ces garanties «ne sappliquent pas aux pratiques illégales des mis en cause de sapproprier et de diffuser des secrets commerciaux obtenus en violation flagrante des obligations de confidentialité.»
Le tribunal californien a pris les demandes de Apple en délibéré. Un histoire à suivre. Mais les observateurs rappellent à juste titre la cause des journalistes Judith Miller du New York Times et Matthew Cooper du magazine Time qui ont été accusés de mépris du tribunal pour avoir refusé de nommer leurs sources ayant mené à lidentification dun agent de la CIA en 2003.
Il semble donc que ces jours-ci, la notion de blogueur/journaliste hante bien des esprits. Aussi à lire, larticle de Adam Penenberg dans Wired News sur une autre perspective du débat, soit les éventuels conflits dintérêts pour les journalistes de médias traditionnels qui publient des blogues personnels.
Parallèlement à laffaire Asteroid, la Media Bloggers Association lance un projet de défense juridique à lintention des blogueurs qui seraient aux prises avec des problèmes de diffamation ou de propriété intellectuelle en raison de ce quils publient sur leurs blogues. La MBA a confié au juriste Ronald D. Coleman la direction de ce projet. Lui-même blogueur (Likelihood of Confusion), Coleman entend constituer un réseau davocats qui pourront se porter à la défense de blogueurs aux prises avec déventuelles poursuites.
Linformation publiée est attribuée à des personnes proches de Apple, manifestement des «insiders». Le site/blogue PowerPage publie également un article sur Asteroid (retiré du son site depuis).
Le 13 décembre, devant un tribunal californien, Apple obtient la permission démettre des subpoenas à lendroit de AppleInsider et de PowerPage pour quils divulguent lidentité des sources de la fuite. Le 4 janvier, Apple obtient également la permission dexiger du site ThinkSecret quil dévoile aussi le nom de ses sources pour un article qui publiait des détails du nouveau Mac écono avant même son lancement.
Le 10 janvier, la Electronic Frontier Foundation (EFF) se porte à la défense des intimés pour «protéger leur droit à tenir confidentielle lidentité des personnes qui lui ont communiqué linformation.» Voir sur le site de lEFF les documents afférents à la cause. Pour lEFF, les blogueurs et éditeurs de sites Web jouissent des mêmes droits que les journalistes en vertu des lois et de la Constitution des États-Unis, nommément de pouvoir garantir la confidentialité à leurs sources.
Selon ThinkSecret, linterface na pas été dévoilée lors de la foire MacWorld en raison du tapage médiatique et des actions juridiques qui entourent laffaire des fuites.
Dans les documents présentés devant le tribunal californien, Apple dit ne pas vouloir sen prendre aux garanties constitutionnelles de libre expression, mais affirme que ces garanties «ne sappliquent pas aux pratiques illégales des mis en cause de sapproprier et de diffuser des secrets commerciaux obtenus en violation flagrante des obligations de confidentialité.»
Le tribunal californien a pris les demandes de Apple en délibéré. Un histoire à suivre. Mais les observateurs rappellent à juste titre la cause des journalistes Judith Miller du New York Times et Matthew Cooper du magazine Time qui ont été accusés de mépris du tribunal pour avoir refusé de nommer leurs sources ayant mené à lidentification dun agent de la CIA en 2003.
Il semble donc que ces jours-ci, la notion de blogueur/journaliste hante bien des esprits. Aussi à lire, larticle de Adam Penenberg dans Wired News sur une autre perspective du débat, soit les éventuels conflits dintérêts pour les journalistes de médias traditionnels qui publient des blogues personnels.
Parallèlement à laffaire Asteroid, la Media Bloggers Association lance un projet de défense juridique à lintention des blogueurs qui seraient aux prises avec des problèmes de diffamation ou de propriété intellectuelle en raison de ce quils publient sur leurs blogues. La MBA a confié au juriste Ronald D. Coleman la direction de ce projet. Lui-même blogueur (Likelihood of Confusion), Coleman entend constituer un réseau davocats qui pourront se porter à la défense de blogueurs aux prises avec déventuelles poursuites.
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