Ma lettre au maire
Dans le dossier Roadsworth, voici le texte de la lettre que jai fait parvenir à M. Gérald Trembay, maire de Montréal. (Remerciements à Zeke pour la photo)
M. Gérald Tremblay, maire
Ville de Montréal
Monsieur,
Cest avec un étonnement certain que jai appris quun artiste de rue, surnommé Roadsworth, faisait face à des accusations de méfait pour avoir enjolivé à sa manière certains espaces publics. À mon avis, loin des notions de méfait et de vandalisme, la contribution au paysage urbain de cet artiste du pochoir relève de la générosité et du partage.
On déplore tous et toutes les gribouillages sauvages qui ruinent certaines surfaces de la ville. Que ce soit pour leur caractère que certains pourraient qualifier dobscène, dhomophobe ou de raciste, ce sont là des gestes quils faut de toute évidence décourager. Je suis également conscient des coûts quentraîne leffaçage, des coûts qui se répercutent sur lensemble de la collectivité montréalaise.
Mais dans le cas qui nous occupe, il sagissait denjolivures discrètes et artistiques de surfaces de béton et de pavé. Lorsque jai vu apparaître ces garnitures de macadam, lidée ma même effleurée quil pouvait sagir dune initiative de mon conseil darrondissement, tellement elles cadraient avec lesprit du quartier et relevaient du bon goût.
Aucune des enjolivures mentionnées que jai vues ne porte atteinte à la signalisation urbaine, aucune ne peut constituer un danger par méprise de la part des piétons, aucune naffiche un caractère offensant, aucune ne menace la paix publique.
Je sais quun maire doit se garder dintervenir de trop près dans la gestion quotidienne des affaires policières. En revanche, un maire peut orienter certains axes dintervention. Dans le cas Roadsworth, jaimerais vous suggérer de demander au Service de police de revoir la politique qui la guidée dans ce dossier, et évidemment de revoir les accusations qui pèsent sur lartiste.
Le 6 novembre 2005, les Montréalais et Montréalaises iront aux urnes pour élire un maire. Ils chercheront un candidat ou une candidate qui soit à lécoute de leurs préoccupations, qui soit disposé à accorder une plus grande place à lexpression citoyenne dans la gestion de la cité, bref, qui soit ouvert au dialogue.
Je suis persuadé quun règlement à lamiable de laffaire Roadsworth illustrerait que vous possédez ces qualités.
Cordialement,
Jean-Pierre Cloutier, citoyen
P.S. Je me permets de faire parvenir copie de la présente lettre à Madame Helen Fotopoulos, mairesse darrondissement du Plateau Mont-Royal, puisque bon nombre des contributions de Roadsworth au paysage urbain ont été faites dans ledit arrondissement.
M. Gérald Tremblay, maire
Ville de Montréal
Monsieur,
Cest avec un étonnement certain que jai appris quun artiste de rue, surnommé Roadsworth, faisait face à des accusations de méfait pour avoir enjolivé à sa manière certains espaces publics. À mon avis, loin des notions de méfait et de vandalisme, la contribution au paysage urbain de cet artiste du pochoir relève de la générosité et du partage.
On déplore tous et toutes les gribouillages sauvages qui ruinent certaines surfaces de la ville. Que ce soit pour leur caractère que certains pourraient qualifier dobscène, dhomophobe ou de raciste, ce sont là des gestes quils faut de toute évidence décourager. Je suis également conscient des coûts quentraîne leffaçage, des coûts qui se répercutent sur lensemble de la collectivité montréalaise.
Mais dans le cas qui nous occupe, il sagissait denjolivures discrètes et artistiques de surfaces de béton et de pavé. Lorsque jai vu apparaître ces garnitures de macadam, lidée ma même effleurée quil pouvait sagir dune initiative de mon conseil darrondissement, tellement elles cadraient avec lesprit du quartier et relevaient du bon goût.
Aucune des enjolivures mentionnées que jai vues ne porte atteinte à la signalisation urbaine, aucune ne peut constituer un danger par méprise de la part des piétons, aucune naffiche un caractère offensant, aucune ne menace la paix publique.
Je sais quun maire doit se garder dintervenir de trop près dans la gestion quotidienne des affaires policières. En revanche, un maire peut orienter certains axes dintervention. Dans le cas Roadsworth, jaimerais vous suggérer de demander au Service de police de revoir la politique qui la guidée dans ce dossier, et évidemment de revoir les accusations qui pèsent sur lartiste.
Le 6 novembre 2005, les Montréalais et Montréalaises iront aux urnes pour élire un maire. Ils chercheront un candidat ou une candidate qui soit à lécoute de leurs préoccupations, qui soit disposé à accorder une plus grande place à lexpression citoyenne dans la gestion de la cité, bref, qui soit ouvert au dialogue.
Je suis persuadé quun règlement à lamiable de laffaire Roadsworth illustrerait que vous possédez ces qualités.
Cordialement,
Jean-Pierre Cloutier, citoyen
P.S. Je me permets de faire parvenir copie de la présente lettre à Madame Helen Fotopoulos, mairesse darrondissement du Plateau Mont-Royal, puisque bon nombre des contributions de Roadsworth au paysage urbain ont été faites dans ledit arrondissement.
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